André Raimbourg, dit Bourvil, est un acteur, chanteur et humoriste français. Il connaît le succès à la libération avec les chansons Les Crayons, A bicyclette, Salade de fruits… en se créant avec une grande finesses un rôle de paysan normand naïf et benêt. En parallèle, il se tourne vers le cinéma et accède à un statut de vedette populaire au répertoire large, alternant les drames et les comédies jusqu'à sa mort en 1970. Un grand nombre de ses films, succès de l'époque, sont devenus des classiques du cinéma français et ont marqué le public de plusieurs générations. Il fut l'un des rares à savoir teinter l'humour d'une extrême et délicate tendresse.
Une chanson comique basée sur une équivoque autour du mot « coureur » entre les deux personnages de la chanson.
En 1948, Bourvil donne le départ de l'étape du Tour de France Paris-Trouville. À ses côtés, le coureur Emile Idée ne peut s’arrêter de rire. Sans doute Bourvil lui fredonne-t-il le tube philosophico-vélocipédique qu'il vient d'enregistrer : "Je m'en allais chercher des oies, du côté de Fouilly-les-oies, à bicyclette." Il est vrai que la chanson permet à l’interprète de donner la pleine mesure de son humour. La musique gaie et entrainante, caractéristique des airs d’après-guerre, est composée par le fidèle compagnon de toujours de Bourvil : l’accordéoniste Etienne Lorin. Celui-là même qui lui a permis de décrocher ses premiers cachets et avec qui il a peaufiné son personnage public.
Les paroles de la chanson sont un dialogue entre un balayeur et une jeune fille qui se rencontrent à vélo. Les jeux de mots autour du champ lexical du vélo sont légion et Bourvil se met une fois de plus en scène en bégayant, en buttant sur les mots et en semblant ne rien comprendre aux allusions de sa compagne de chemin. L’effet comique est accentué lorsque Bourvil interrompt son chant pour quelques interjections parlées et est à son comble avec la citation de La Fontaine à la toute fin dont Bourvil ne se souvient plus du nom. Encore un très bel hommage à la petite reine.
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