Yvette Horner est le symbole de la culture populaire française du 20ème siècle. Née en 1922, cette accordéoniste rendue célèbre en accompagnant la caravane du Tour de France s’est éteinte en 2018. Au cours de d’une carrière longue de 70 ans, l’artiste a donné plus de 2 000 concerts et a enregistré 150 disques. Immensément populaire mais quelque peu méprisée par l’intelligentsia, Yvette Horner opère un virement dans sa carrière à partir de 1989. Cette année-là, elle est entièrement relookée en bleu-blanc-rouge par le couturier Jean-Paul Gaultier pour être la vedette du bicentenaire de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1989, au côté du musicien guinéen Mory Kanté sous la direction de Jean-Paul Goude. Dès lors, elle est adoptée par les branchés fan de kitsch et atteint le statut d’icône gay ayant été la reine de la nuit Europride devant 100 000 personnes sur la pelouse de Reuilly en en 1997. Petit à petit, Yvette Horner n’en finit pas d’ouvrir ses horizons : elle participe à la version de Casse-Noisettes de Maurice Béjart en 1999, joue avec Boy George et participe à l’album ‘Bichon’ de Julien Doré.
Ce classique des classiques deviendra le garant de ce que les amateurs de musette appellent « la cadence », cet attachement indéfectible au tempo médium qui doit porter le pas des valseurs.
Reine de musette est le titre phare d’une longue collaboration entre le pianiste Jean Peyronnin et l’accordéoniste Emile Vacher. Ce classique des classiques deviendra le garant de ce que les amateurs de musette appellent « la cadence », cet attachement indéfectible au tempo médium qui doit porter le pas des valseurs. Reine de musette a été interprété par les plus grands accordéonistes (Achille Pellegrini, Claude Nouyes, Mario Capaldi). La version d'Yvette Horner, dont vous trouverez un extrait sur cette page, est sans doute la plus emblématique : son succès n'a eu d'égal que sa longévité.